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Vous devez trouvez cette question certainement  très énigmatique ; 
car, comment pourrait on dire quelque chose que l'on a pas entendu.... sans l'inventer !

Eh bien, il pourrait se définir ici, qu'il c'est créé :

le principe de la Rumeur.

Et, c'est en quoi,  à travers l'émission de France Culture : "la vie comme elle va ", émission diffusée chaque jeudi, et portant un regard sur les sciences humaines, cet espace va tenter
de vous donner quelques pistes pour pouvoir comprendre ce phénomène 
de la Métamorphoses  des mots....et des pensées.

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Alors,  qu'est ce que la Rumeur ?







Le principe de la Rumeur met en oeuvre, une représentation... imaginaire à partir 
de la réalité ou ce que nous croyons comme telle.
 

Mais, comment comprendre l'idée de la Rumeur dans cette idée d'une réalité ?
 

3 réponses semblent apparaître au premier plan :

1) C'est Découvrir le principe d'organisation
2) C' est interroger les condition de réception
3) C'est l'introduire dans le secteur social dans lequel elle pourra évoluer et s'amplifier.

Ayant pour origine principale le langage orale (oratio), elle prend sa source en général d'un fait (facto) qui va donner lieu à la mutation... c'est à dire la transformation et ainsi..
la déformation et perdre le sens premiers des propos initiaux.
 
 

Pourquoi cette déformation intervient elle ?




Il y apparait, semble t'il, la volonté de rationaliser, c'est à dire donner sens 
à ce que l'on ne comprend pas...

Cette volonté prend naissance par cette peur intrinsèque qui surgit lorsque l'on est face
à une situation qu'on ne maîtrise plus, ou mal.

Il vient alors, un "déséquilibre" émotionnel que l'on se doit combler et dissiper ;
une déstabilisation omniprésente à laquelle on se doit de répondre immédiatement,
afin de calmer, d'apaiser cette angoisse intérieure croissante et "troublante" (agitatio).
 
 

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Les formes de la Rumeur vont alors dépendre de chacun des protagonistes qui vont lui donner naissance.... Cette différence va s'installer en fonction des groupes sociaux et par définition de leur "milieu", de leurs savoirs ou croyances et de la mémoire qui transcendent l'ensemble de ces éléments principaux et primordiaux pour que la Rumeur puisse devenir Rumeur.

(il ne faut pas lui confondre : le ragot, la propagande et les faux savoirs)

(Le ragot est un propos rapporté ; la propagande est une construction volontaire et pensée réalisée pour détourner ou tromper les esprits ; les faux savoirs sont  l'expression des opinions.)
 

Cependant, pour ce dernier, lorsque l'Opinion devient source au jugement, c'est à dire, 
à l'expression soutenue d'une réalité et la confirmant.....  on lui prêtera un visage pervers...

Ce visage pervers s'installe par le fait même que, du faux semblants... s'installe une réalité, attendant d'être confondue... 

(Ce stade, est très certainement le plus délicat  à résoudre et le plus énigmatique 
de la rumeur, car, comment prouver qu'il y a eu tromperie, quand la majorité 
des opinios peut croire le contraire ?)

A l'instar de ce visage pervers, l'ensemble de étapes de la rumeur sont les fruits d'un travail qui se réalise petit à petit...  tout d'abord, inoffensif, invisible puis prenant au fur et à mesure un champs d'écoute, d'action de plus en plus grand ; respectivement  nourris 
par autant de sujets actifs potentiels et "assujettis" par sa puissance...

celle que l'on ne peut mesurer qu'à son terme.

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Si vous désirez en savoir davantage, je vous invite à consulter le portail de France Culture, dans la rubrique "livres". 

Rechercher par auteur le nom de : Françoise Reumod, Sociologue, qui était l'invitée de cette émission. 
Vous pourrez ainsi retrouver les références bibliographiques de ce livre et de ses publications.

vous pouvez écouter la présentation du thème
ainsi que la présentation références de la publication 
(1mn)
Présentation de son travail d'approche par F. Romod, et références publications

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Suite à cette émission, deux autres parties ont été consécutives à ce thème.



La première, que vous pourrez écouter sur le portail de France Cultue dans la partie réalisée à cet effet, présentera une enquête journalistique de "terrain". Une journaliste donne à écouter les propos tenus dans un quartier de Paris où il s'est passé quelque chose d'étrange.......

Mais est ce une rumeur ou un fait ?

La seconde partie vous présentera une réflexion philosophique sur le thème de la Rumeur, fortement intéressante.... 

Mais c'est à vous maintenant de voir...... ou plutôt d'écouter...

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France Culture vous permettra bientôt, d'écouter un grand nombre d'émissions en rediffusion en ligne via un espace réalisé à cet effet.

Dans les nuits de France Culture, vous pouvez écouter les émissions de la journée ou de la semaine.

Le site de France Culture, vous offre également d'écouter en direct, via le www, les émissions diffusées chaque jour..
 
 


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Suite à cette émission, je vous propose de retrouver une vision psychologique à travers l'extrait de "méthodes et techniques psychologiques"  de C.Diez -Desjours
 

la Rumeur

Pour qu'une rumeur se propage, les événements auxquels elle se rapporte, doivent être importants pour les individus, et les informations doivent être rares et ambiguës.

Dans la plupart des cas, la propagation d'une rumeur est très difficile à suivre. Mais lorsqu'il est possible de connaître "les canaux de circulation" des rumeurs, on peut ainsi connaître l'existence de groupes et de sous-groupes.
L'étude du contenu des rumeurs est également fructueuse. Car il s'agit d'un phénomène spontané, qui informe sur les préoccupations actuelles d'un groupe donné.

Les rumeurs correspondent, en général à un soulagement des tensions émotionnelles.

Lors de la transmission d'une rumeur, les individus projettent dans les versions successives leurs propres émotions -désirs, angoisses ou rejets -.

A ce mécanisme de projection s'ajoutent les déficiences de la mémoire et un besoin de rationalisation et de cohérence.

On distingue : 3 processus qui agissent conjointement : Processus de réduction, d'accentuation et d'assimilation.
(Processus mis en évidence par Allport et Postman).

Au cours de sa divulgation, le rumeur s'appauvrit par perte de précisions.
Elle devient progressivement plus brève, plus concise.

Lors de la transmissions d'informations, on constate dans un message comprenant initialement une centaine de détails qu'à la première transmission, seulement 70 détails sont conservés... 54 à la deuxième, ....;36 à la cinquième version.

Ce phénomène d'oubli, à savoir le processus de réduction, ne concerne pas les informations qui offrent un intérêt pour l'individu, ni celles qui permettent d'organiser le récit.

Les détails préférentiellement retenus sont ceux qui contribuent à la structuration, à la signification de la rumeur pour l'individu, ce qui constitue le processus d'accentuation.

Ce mécanisme comme celui de réduction est donc sélectif. Il arrive également que les personnes ajoutent des explications au récit afin d'en renforcer la cohérence et l'impact.
L'accentuation explique, pour une part essentielle, les déformations considérables des rumeurs.

L'accentuation peut concerner certains traits insolites de l'événement. Parfois les données accentuées sont multipliées dans les versions successives de la rumeur.

Le processus d'assimilation concerne les altérations de la rumeur résultant des attitudes des individus.
Les détails sont généralement assimilés -réduits ou accentués - au thème principal du récit afin d'en renforcer la logique et la signification.

Le sujet peut involontairement transformer certains aspects de la rumeur selon ses propres attitudes. De plus, certaines caractéristiques des stimuli ou des événements peuvent être modifiées dans le sens de la perception habituelle des individus.

Plusieurs informations distinctes, mais relativement de même nature peuvent  être privilégiés par les individus mais relativement de même nature risquent d'être regroupées en un seul et même ensemble par la mémoire  des Sujets.

Certains aspects de l'événements peuvent être privilégiés par les individus selon leurs intérêts et leurs sentiments (peur, haine). Ces tendances représentent  "l'assimilation à un intérêt" et l'assimilation à une prévention".

Il se peut voir ici, que les Rumeurs sont subordonnées aux émotions, aux intérêts et aux attitudes des personnes qui les divulguent.

Allport et Postant considèrent ce triple mécanisme de réduction, d'accentuation et d'assimilation comme un processus de structuration subjective, de consolidation de la rumeur, qui s'appliquerait également aux fonctions de rétentions.

Ce processus a pour but de simplifier la rumeur, de la faire correspondre aux attitudes et aux habitudes des individus.

Les modifications dues au processus de consolidation de la rumeur augmentent avec le temps et le nombre de personnes qui interviennent dans la transmission.

Divers études ont été réalisés. Les résultats obtenus s'adaptent à : une formulation mathématique 
(la diffusion est la proportion d'individus informés de cet événement.

Une fois qu'une rumeur est propagée, la communication d'informations exactes et objectives est impuissante à l'interrompre.
Ces données peuvent être même à interpréter par les individus concernés comme corroborant "le bruit qui court".

Cet effet est dû à l'implication personnelle des individus dans la rumeur.

 

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