Petite question au préalable de toutes lectures :

Vous rappelez vous, le nom des liens sur lesquels vous venez de cliquer ? non...... !!!!!

oui, je sais, beaucoup vont penser qu'ils n'y ont pas prêter attention... d'où la fameuse: " in-attention".. Eh bien c'est sûr quoi, je vous invite à réfléchir en cet après coup de vacances...

Mais, au fait, qu'est ce que l'in-attention ?

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On pourrait dire dans un premier temps que, l'in-attention est le fait de ne pas avoir mis en mémoire. Mettre en mémoire serait alors : garder en sa pensée, ce que l'on a vu, vécu ou entendu... et même aller jusqu'à une certaine madeleine.. qui ravive tous les sens... en référence à Mr Proust.

Mais, si je n'ai pas vu, si je n'ai pas vécu... puis je me dire que j'ai oublié ?


Toute prise de conscience du temps se fait dans l'instant présent par rapport auquel :
le passé n'est plus et l'avenir n'est pas encore.

Le temps apparaitrait donc comme une succesion d'instants chaque fois différents :"une nouveauté, toujours soudaine, ne cesse d'ilustrer la discontinuité essentielle du temps" disait G. Bachelard.



Profiter pleinement du moment présent : ce n'est pas, a priori, penser à la fois à mon passé et à mon avenir.



Si pour Nietzsche, l'oubli est ce qui rend possible l'apaisement de la conscience dans le présent, il se présente aussi comme une condition essentielle au developpement de nouvelles facultés.

L'oubli empêcherait l'homme de sombrer dans la monotonie, la mélancolie. Sans lui, l'homme aurait le sentiment d'avoir déjà tout vu. L'avenir, apparaitrait alors comme la dimension essentielle de l'existence... "
l'homme n'est d'abord rien... il ne sera qu'ensuite" affirmait J.P. Sartre.


Dans la mesure où la nature de l'existence humanie est de se projeter dans l'avenir, chaque individu doit nécessairement tenir compte de son passé. Ce qu'il a vécu détermine à faire un choix plutôt qu'un autre et lui fournit les moyens d'y parvenir :
"Le présent est gros del'avenir : le futur se pourrait lire dans le passé" pensait Leibniz.


Le présent n'étant rien d'autre que l'instant reliant le passé au futur, ainsi que le montrait H. Bergson, il ne peut y avoir une existence humaine sans une mémoire qui :" prolonge l'effet utile du passé dans le présent".

C'est par le passé que le présent acquiert une certaine consistance qu'il devient perceptible.

Sans mémoire, il n'y a pas encore et reste à l'état de possible. C'est pourquoi, l'on peut dire que : "Etre conscient, c'est savoir que l'on a vécu".


Ce qui est considéré comme un individu dans le présent n'est rien d'autre que le résultat de la constitution progressive d'un sujet, qui s'est faite dans le passé.

L'individu ne peut pas se créer dans l'instant, il est le résultat d'une histoire. Le passé détermine ce que nous sommes en tant qu'individu au sein d'une société à laquelle il nous intègre par l'apprentissage d'une culture.


Freud a montré qu'il ne s'agit pas d'un oubli mais d'un refoulement lorsque la conscience se refuse à prendre en compte le passé dans sa construction.

Ainsi, on peut dire que : comprendre son passé, c'est apprendre à construire son avenir.


On pourra définir qu'apprendre le passé, c'est se donner la capacité de reconnaitre et de corriger les erreurs dans l'avenir. Ce que l'on nomme Histoire en tant que science est la mise en evidence des événements actuels par la compréhension des causes qui s'inscrivent dans : l'historique de notre monde.. ce qui fera d'ailleurs dire à Hegel que l'Histoire n'est qu'une répétition.... d'histoires semblables... (les guerres, la pauvreté, la famine.......)


Pourtant, on peut penser encore une fois, que le passé n'est pas necessaire à comprendre pour l'avenir. L'Homme peut forger son avenir suivant ses propres désirs dans la nouveauté. La Révolution française en est d'ailleurs le profond reflet.. par l'instauration d'un système a priori nouveau, suivant les aspirations de cette époque troublée.


L'Homme étant également "tourné vers l'avenir", il se peut dire aussi légitimement que l'avenir est celui qui explique le passé (et non l'inverse). Dès lors, la compréhension d'un passé n'évite en rien la répétition d'évenements tragiques.


Il faut noter cependant que cela s'inscrit dans une notion ancrée dans la volonté de voir l'Homme répétant sans cesse les erreurs de ses aïeuls... ainsi, le passé ne déterminerait pas l'avenir ; chaque évenement est unique. Seuls les buts poursuivis éclairent le passé.


Toutefois, on peut dire que constuire son avenir c'est élaborer a priori, d'une manière réfléchie, laissant au hasard, à la spontanéité ou aux humeurs qu'une place très minime. Même si la volonté joue un rôle principal dans un choix personnel, on peut dire aussi que pour réaliser le bon choix : il faut se connaître soi même, en référence à la formule de Socrate.

Et se connaitre soi même, ne peut passer que par son passé, son savoir et la propre connaissance de ses réactions.

Le choix raisonné de notre futur ne peut dès lors reposer que sur la bonne compréhension de notre passé, de notre mémoire.

Se rappeler, c'est faire appel à la mémoire de ce qui est passé. Et l'on peut dire sans doute que, ce que l'on peut nommer mémoire... c'est au fond : c'est faire appel à ce que l'on a vécu... et ce on... est à la fois aussi impersonnel que personnel.. puisque avant tout : collectif.


Mais, le propre de la Mémoire, n'est peut être au fond le fait de: " ne pas oublier d'oublier".. en référence à la maxime ?

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