Dèlire passionnel chronique centré sur l'Illusion délirante d'être aimé
par une personne, le plus souvent inaccessible.
Ce délire, décrit par G.-G. de Clérambault comme une psychose passionnelle
à distinguer de la paranoïa, se caractérise par
une évolution en trois périodes :
La phase d'Espoir : la plus longue, où
le patient espère que son "amoureux"
va se déclarer ouvertement.
La phase du Dépit : qui s'accompagne
souvent de dépression
et parfois même de suicide.
La phase de Rancune : elle est avec aggréssivité
vis à vis de l'objet s'exprimant par
des passages à l'acte pouvant aller jusqu'au meutre de celui
ci.
L'objet est généralement d'un rang social sépurieur
à celui de l'Erotomaniaque ;
vedette de cinéma ou de music-hall, auteur célèbre,
avocat, ecclésiastique, médecin..
Ce dernier en particulier, de par sa position et sa fonction
professionnelle,
est souvent l'objet d'un tel délire passionnel, qui survient
quatre à cinq fois
plus souvent chez la femme que chez l'Homme.
A coté de cette Erotomanie pure, ou primaire, il y
a des érotomanies
secondaires survenant au cours d'une psychose paranoïaque chronique
ou d'une schizophrénie paranoïde.
Là, le thème Erotomaniaque s'exprime au milieu
d'un contenu délirant beaucoup
plus vaste, interprétatif ou hallucinatoire.
L'objet n'y est pas isolé, apparaissant au contraire
parmi d'autres
persécuteurs et passant d'une personne à une autre.
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