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Dans une question du mois précédente, une interrogation avait été
posée autour de l'évolution et du progrés..
Alors, pour y donner quelques éléments de réponses, ce mois-ci sera traitée l'idée
du progrés.
Le progrés des sciences a été longtemps considéré comme
une expansion au vice, à la servitude, à la discorde.
L'Homme ne vit que par l'apparence, il a oublié son être intérieur, fut une des idées
soulignées par C. Lévi Strauss notamment...
La glorification du progrès n'est qu'une manière mensongère de justifier les érrances
d'une époque ; elle présente le stade présent comme un stade supérieur au stade passé
et par la même, sanctifie tout ce qui se fait contre la nature.
Où se trouve le progrès, en effet, dès lors que nous polluons la nature par exemple et que
nous nous menaçons nous même.
La notion de progrès repose sur l'idée que les connaissances et l'expérience
acquises par une génération transmissibles à
la génération suivante.
Ce cumul rend possible une amélioration des savoirs et du savoir faire et perpétue
les acquis culturels.
De ce point de vue, le progrès culturel constitue une force contraire à l'évolution
biologique.
En effet, celle ci exige de l'homme raisonnable qu'il s'adapte au monde en respectant les
lois de la sélection naturelle.
Si le progrès ne nous a pas apporté plus de justice et de liberté,
il ne peut s'appeler progrès.
La nature n'est pas un état immuable, prédéterminé, en face duquel l'Homme n'aurait
aucune autonomie.
Kant, notamment, a montré que cette quête passe par l'effort inhérent de l'Homme, de génération
en génération.
Si cette conquête passe par le progrès, c'est qu'elle est conforme à
une finalité naturelle.
Toutes les dispositions naturelles de l'homme sont déterminées de façon à parvenir
un jour à leur développement complet.
Selon Kant, les hommes développent leurs dispositions et construisent leur culture dans le sens théologique
que la nature leur a indiqué. Il ne faut pas voir dans le progrès poru qu'il atteigne sa fin véritable
qui est la culture.
Le progrès est contre : "l'inertie des idées admises".. selon Bachelard
G.
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