Le Ciel et la Terre, de la terre
L'Homme primitif mesurait l'importance de l'adversaire ou de l'obstacle
qu'il rencontrait à la grandeur de celui ci, où il voyait (comme nous) le Signe d'une force.
Devant la Colossale démesure de la Nature, il
dut se sentir désarmé jusqu'à éprouver devent elle crainte et respect.
Rien ne dut lui paraître surpasser la redoutable
transcendance du Ciel, immuable et inacessible, dont la menace se cachait derrière un voile de sombres nuées
et se manifestait au cours d'orages qui s'abattaient soudain sur lui comme ceux des éclairs, par exemple.
Il est naturel que les premiers humains aient supposé
qu'au delà de la voûte étoilée régnait une autorité capricieuse qu'ils
se sont contentés d'appeler le Très Haut, parce qu'elle leur restait invisible.
Cette puissance Occulte était d'autant plus mystérieuse
qu'elle se transfigurait en une radieuse lumière qui annonçait chaque matin, l'apparition du Soleil.
La demi-sphère céleste qui les dominait
a été comparée par eux à une coupole, à une corbeille hémisphérique
retournée, à une voûte creusée au-dessus de la terre, à un couvercle pesant qui
les couvrait et les protégeait à la fois, comme le suggèrent le nom et le mythe d'Ouranos.
Même chez les peuples civilisés, le ciel
a été représenté par une ombrelle d'or, par exemple (Bouddha), par la colombe du Saint
Esprit qui couvre le monde de ses ailes déployées en dôme et même par le dais (objet
que l'on dresse sur l'autel), qui est présenté lors de l'élection du nouveau pape.
L'Impuissance où se trouvait le pauvre terrien
à s'élever au dessus du plan Terrestre lui a fait concevoir une admiration révérende
à l'égard de la gent ailée. C'est pourquoi les Oiseaux ont été considérés
comme les Messagers des Dieux, et les manifestations du pouvoir de l'Esprit. Avec l'idée du Vol, les ailes
ont symbolisé les états supérieurs de l'Esprit.
La terre est le Symbole de la fécondité,
de la régénération, les contacts avec le Ciel donne à la terre le pouvoir de créer,
recréer, faire naître. On lui prête alors le travail agricole comme un des éléments
de sa fertilité en lui désignant cet acte de la : Régénération.
La terre est symbolisée comme un principe passif
et féminin alors que le Ciel par opposition est actif et masculin.
Ciel et terre signifie le monde entier, lorsqu'ils sont
à rassembler. Le développement des germes s'effectue ainsi dans la Sphère symbolique du jardin
paradisiaque, de la graine enfouie en terre de laquelle il nait toute existence.
Mais la Terre n'existe pas sans l'Eau, comme le Feu
sans l'Air.
L'Eau et l'Air
Par
leurs racines, les plantes ont une nature et une origine antérieure à la création des luminaires
(Bible), et la végétation d'Eden représente le développement des germes provenant du
cycle d'existence qui a précédé le nôtre.
C'est ce qu'exprime les Mythes de la Création,
chez les différents peuples. Au Japon, par exemple, cette primordialité de l'Eau est indiquée
par la légende de la Terre supportée par un poisson.
On lui désigne le symbole des Origines. L'Eau
est le symbole et la source de la Vie.
Elle reste le moyen symbolique de purification physique
et spirituelle (l'eau bénite "retire" le démon par ex)..
Donnée aux Hommes par le(s) Dieu(x) elle est
devenue également un Symbole de la Sagesse. Les Eaux limpides représentent l'Harmonie des sentiments
et la noblesse de la Sensibilité.
L'Eau symbolisera la purification des désirs
jusqu'à leurs formes la plus sublime : la Bonté (P. Diel).
Les fleuves qui traversent la Terre et se jette dans
la Mer symbolisent la vie humaine, avec ses désirs et ses sentiments également. Les Eaux sous marines,
gelées symbolisent le Subconscient ; et à l'instar de l'Eau morte, stagnante, endormie, il
lui a été désigner le symbole de la Mort. Dans cette même idée,
on la retrouve également dans l'idée
des Rêves "ce gardien du sommeil", en lui désignant le Symbole de l'Inconscient.
L'Air est l'élement propre du monde intermédiaire,
médiateur entre le Ciel et la Terre.
C'est le milieu où se manifeste le souffle divin,
identique au verbe jailli de la Bouche de Yahvé, en même temps que le souffle de sa narine qui represente
la puissance créatrice et conservatrice de la Vie.
Dans l'Inde, on désigne le Dieu Vayu (anagramme
Yavu), souverain du domaine du domaine subtil, portant un étendard flottant au vent des huits courants cosmiques.
Ceux ci sont en relation avec les huit directions de
l'espace qui les qualifient, car l'octogone (8 faces) est la figure symbolique intermédiaire entre le carré
terrestre et le cercle céleste.
A Athènes aussi la Tour des Vents avait huit
faces qui correspondaient au symbolisme de l'Octave.
L'Air est une émanation du Souffle de l'Esprit,
qui dans la Genèse se meut sur les eaux primordiales pour les séparer et créer le monde.
Vayu, qui relie comme un fil la chaîne des mondes
est une émanation du souffle de l'esprit universel. L'univers étant lissé par ce fil, l'Homme
est tissé, lui aussi, par les cinq souffles de ses cinq sens, car leur circulation ne suscite pas seulement
la simple respiration ordinaire, mais unifie toutes les énergies vitales.
Le
Feu
Le
culte du Feu dérive de la Nature spirituelle de la Lumière (manifestation visible du monde). Il remonte
à la Préhistoire et son symbolisme est polyvalent. Les Divinités Hindouistes, Agni, Indra,
Surya, désignent respectivement l'illumination de l'Intelligence, la puissance, le soleil qui réchauffe
le monde.
Le Feu a été présenté
comme purificateur. Lié à la Foudre, ce Feu "céleste", il a été symbolisé
à une hache de pierre au double tranchant, de l' épée, symbolique de la Parole, de la Puissance
et du Verbe, ou au Trident, l'arme de Neptune ou de Shiva, symbolisant le Passé, le Présent et l'Avenir.
La Foudre symbolisera la Méthode en opposition
à la Doctrine, mais aussi représenter le châtiment, (Lucifer).
La Chaleur que le feu produit en rencontrant la matière
devient le flamboiement spirituel de toute épreuve et a été appliquée par les alchimistes
au Coeur, au Plexus que l'on appelle Solaire.
Le Feu a pour fonction d'emporter tout ce qui embrase,
on lui a assimiler également le sens de l'Ascencion, transformant son énergie en éveil de
la Spiritualité.
On pourra désigner son foyer comme un symbole
féminin, et ses flammes au symbole masculin. La Fumée a été perçue comme le
symbole de l'Aveuglement, de l'étouffement.
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