Perçant
les nuées de ses rayons, le représentant éminent de la Spiritualité céleste
est le Soleil qui manifeste un coeur brulant et pénétrant.
Le symbole solaire a été dès l'origine
adopté dans l'or et les bijoux imitant son éclat. Les saints eurent aussi leur auréole et
les athlètes vainqueurs des jeux leur couronne de laurier, symbole d'Immortalité.
Les pointes de ces couronnes antiques figuraient les
rayons lumineux comme les cornes du Bélier, animal solaire.
La corne, symbole de puissance et rayon visible de l'Inspiration,
ornait le front de Moïse. Le culte solaire a été universel. Adoré sous le nom d'Osiris,
de Baal, de Mithra, il est devenu Apollon à son arrivée en Grèce.
Il representait l'Intelligence cosmique qui illumine
et préside aux Mystères. Des Mystères qui avaient lieu dans le sanctuaire de Delphes, dont
le nom venait du Dauphin, poisson d'Apollon?
Pendant les 6 mois où le soleil déclinait
dans la nuit Polaire son oracle restait muet. On fêtait son retour avec la remontée des beaux jours.
Frère Jumeau d'Artémis-Diane, née avant lui puisque la nuit lunaire précéde
le Jour, l'Apollon solaire a fini pour bénéficier d'une quasi-omnipotence avec des fonctions multiples
de devin, de médecin, de pasteur, de musicien, d'archer.
Par une seule fléche (symbole de l'ouverture où peut passer la lumière et par
ce fait nait l'idée de la Pensée),
il pouvait tuer et guérir.
On présentera également aux animaux le
symbole du soleil, comme l'Aigle, le roi des airs ou le lion (emblèmes
de drapeaux, des boucliers...) qui incarnera
la majesté le courage et la Justice.
L'Aigle, dont le regard passait pour fixer le
Soleil sans dommage, pouvait percevoir directement la lumière intelligible.
Il est dit également du Cygne, qu'il accompagnait
Apollon dans ses migrations hivernales. Le Phénix, symbolisait l'oiseau qui renaissait des cendres.
La
Lune est associée à l'Eau comme le soleil l'est au feu. Brillant d'une lumière indirecte,
elle est symbole de dépendance et, par sa réapparition périodique, de renouvellement.
Elle mesure le temps, celui des semaines et des mois
d'après son propre cycle, et unifie les rythmes hétérogènes dont l'analogie les rapproche
du sien.
Elle contrôle les phénomènes de
la fertilité et de la végétation.
Elle a été la première "Morte"
comme le manifeste sa disparition du ciel nocturne pendant les trois jours de son renouveau. Les "ames"
mortes doivent passer à travers sa sphère, domicile des divinités lunaires, Isis, Astarté,
Artémis....
Elle symbolise la Connaissance Indirecte, discursive
et rationnelle que représente la Chouette, l'oiseau nocture de Minerve.
La sphère de la Lune a été parfois
symbolisé comme l'aboutissement de la Voie des ancêtres où la dissolution des formes anciennes
qui permet l'avénement du Futur. (Shiva,
est un croissant de lune ds la religion Hindoue).
Le croissant est la figure la plus courante de la Lune,
assimilée à une coupe et à toute autre vaisseau appartenant à un Renouveau (Arche de
Noé par ex).
Le Croissant représente la résurrection
à cause du rythme mensuel des transformations lunaires.
Le symbolisme le plus général de la coupe
est celui du Vase. On peut lui représenter l'image du Calice, que l'hiéroglyphe égyptien dessinait
en Coeur.
Et le Coeur est la source de l'Intelligence Intuitive
avant de devenir symboliquement celui des sentiments (que l'on retrouve dans des expressions telle :" avoir
la tête dans la lune" lorsque l'on est amoureux ou lorsque l'on prête cette idée au rêve
"ce gardien du sommeil".
Pour les Grecs, la nuit était fille du Chaos,
mère du Ciel et de la Terre. La Nuit a entouré de ténèbres son apparition qui comme
toutes les métamorphoses ont eu lieu dans l'Obscurité.
La Nuit parcourait le Ciel drappée dans
un voile sombre, accopagnée par les Furies (et les Parques).
On lui dessinait alors se tenant debout sur un char
trainé par 4 chevaux* noirs, symboles des 4 heures nocturnes, en opposition à Apollon auquel on prête
4 chevaux blancs pour les 4 Heures du jour.
(*Le Cheval symbolisait la soumission au destin)
Le symbolisme terrestre oscille ainsi entre Lumière
et l'Ombre (sens étymologique du
Yin et Yang), entre le côté ensoleillé
et le "côté obscur", symbole du bien et du mal.
La position centrale d'un corps à l'aplomb du
soleil était une position "impériale", celle même de "l'Arbre du monde",
pour laquelle il n'y avait pas d'ombre, pas plus que n'en portaient les morts.
Aussi, les Grecs célébraient ils à
midi les sacrifices qu'ils leur consacraient, à cette heure sans ombre qui est encore dans les églises
un moment rituel de la messe des défunts.
La nuit protégait de son manteau le travail souterrain
de Cybèle, qui à l'origine était une déesse de la Montagne ( que l'on désigne
comme être le centre entre la Terre et l'Univers), et qui s'avançait avec un char traîné
par 4 lions, issus de la chaleur accumulée des entrailles de le terre.
En pénétrant dans l'Enfer, la partie inférieure
et intérieure de la Terre, il se rencontre avec les symboles de la nuit, ceux des bafonds et des abimes,
la demeure des morts qui inspire angoisse et vertige.
La Tombe est un lieu consacré dont le symbolisme
se rattache à celui de la montagne, avant de se transporter à son tour dns la caverne, lieu de la
sépulture mais aussi de la renaissance.
La tradition chrétienne reconnait aux Morts passés
dans l'au-delà, une hiérarchie d'états poshumes correspondant à la Nuit de l'Enfer,
au crépuscule du Purgatoire et à la Lumière du Paradis.
Les Anciens distinguaient également la Trilogie
d'états pour les Ames mortes, le sommeil sans rêve de l'Erébe.
Hadès signifie en grec : "l'invisible".
Ce nom était dû au casque forgé par les cyclopes en forme de bonnet .
L'invisibilité étant un degré suprême
de Liberté (anneau de Gygés), dont la divinité elle-même a toujours voulu s'envelopper
par Sagesse et Prudence.
Il fut assimilé à Pluton (plutus, le riche)
en référence aux métaux rares et précieux enfouis dans la terre.
Hécate était désignée comme
la déesse de la Mort. Déesse de lieux fétides, marécageux, défendus par des
monstres.