Le
Démon et l'idée du Mal
Le monde souterrain antique
était habité par une foule de divinités, qui sont la représentations de nos états
inférieurs comme la Haine, la douleur, l'agressivité, l'avarice, la peur ou le desespoir... qui sont
appelés entités démoniaques.
Les Démons, sont l'image d'une représentation
théologique des anges déchus dont le chef est Satan (l'ennemi ou le mauvais), auquel on prête
aussi le nom de Lucifer (le Porte lumière) ou de belzébuth.
Représenté poilu, cornu, avec une longue
queue, des pieds fourchus, le diable est le symbole du mensonge, de l'esprit d'erreur, d'un état primitif.
C'est l'ennemi de la Spiritualité, de l'élévation
psychique, il est le symbole de la Mort Psychique.
Dans la tradition hébraïque, les démons
se divisent en dix catégories, chacune possédant une passion, un vice.
Samaël est le Chef suprême, il est l'ange
du Poison ou de la mort.
Ils symbolisent les imperfections inévitables
du royaume de l'Ombre, et la provocation aux troubles.
On désignera par rapport à l'idée
de la Métallurgie et de la Bible, le nom de Caïn (celui par qui le mal naît), qui a pour racine
arabe Forgeron. On prêtait au génies du Feu, maitres d'une métallurgie remontant à
l'aurore de l'Humanité.
Le travail de la Forge mélait l'Homme
au feu dans des chaleurs "démoniaques".
De plus la métallurgies servaient à construire
des Armes telles que des épées, armes offensives. Une épée que l'on symbolisera à
double tranchant : le premier destiné symboliquement à la vérité et le second à
défier et combattre l'ignorance.
Toutes forges étaient cependant reliés
aux Mondes souterrains des ténèbres ; des ténèbres comme la symbolisation des Mystères,
des trésors cachés.
L'idée du Mal se désigne par rapport à
une Morale et par opposition au Symbolique du Bien.
L'idée du Malin se présente envers ce
qui est à double face, que l'on a du mal à discerner. On parlera de Malice pour désigner l'idée
de Méchanceté, malitia.
Il représente
le Symbole universel et l'ambivalence de toute manifestation.
Il est malifique sous l'apparence de Python, mais il
est aussi la Sagesse sous l'anagramme de "Ophis" pour Sophia, la Sagesse.
Il réunit donc deux courants : ascendants et
descendants. Par cette double nature, le serpent manifeste "la tentation Biblique" du Paradis qui invitant
l'Homme à gouter le fruit de l'arbre de la Science du Bien et du Mal, l'obligea à s'éloigner
de l'Unité Originelle et l'empêchera d'atteindre le fruit de l'arbre de Vie.
Les spires du serpent autour de cette arbre symbolisent
le parcours indéfini et renouvellé de l'existence. Le voyage souterrain, au cours duquel les rencontres
avec les monstres mythiques représentaient les épreuves d'un processus initiatique, était
en fait une reconnaissance de Soi-Même, un abandon des résidus psychiques inhibitoires, "un dépouillement"
des métaux, conformes à l'Inscription tracée sur la porte de Delphes et formule de Socrate
: "Connais toi toi-même".
Ce temple de Delphes avait été suivant
la légende construit par un architecte de la Boétie, et la grotte où il fut enterré,
devint un antre prophétique où les rites nocturnes imposées aux consultants, examen, purification,
jeûne, sacrifice,,,s'identifiaient avec les épreuves d'initiation d'Eleusis et de Dyonisos.
Lorsque l'Image du Centre du Monde abandonna le sommet
de la montagne pour pénétrer dans son sein, le monde céleste devint le monde souterrain.
Le lieu des sépultures deveint le lieu des renaissances
et la caverne devint une image du monde.
Pénétrer dans la Caverne, c'est revenir
à l'origine, ( comme une représentation symbolique de Zeus naissant dans une caverne ou de
Jésus naissant dans la grotte de la Nativité).
Le dessin d'une Spirale désignera également
cet aspect du symbolisme cyclique tout comme la queue du serpent se repliant sur lui même ou les objets.