On désigne la Violence comme une force brutale qu'un être impose à d'autres, pouvant aller
jusqu'à la contrainte exercée par l'intimidation ou la terreur.
Elle est aussi représentée par toutes
les conduites agressives qu'un sujet plus fort physiquement
ou moralement fait subir à un plus faible
: mauvais traitements (enfants maltraités), sévices sur le conjoint (femmes battues) ou même
actions criminelles pouvant aller jusqu'au viol et au meurtre.
Par extension, les comportements violent vont se retrouver
aussi bien dans le domaine de la délinquance que dans celui de la dangerosité.
On sait que tout malade mental suceptible de devenir
violent va être considéré comme dangereux et que sa violence, manifeste ou potentielle, servira
généralement d'argument pour justifier son internement.
On a pu dire aussi, en particulier, dans le courant
antipsychiatriques des années 60, que les institutions et, en particulier, l'hôpital psychiatrique
exercaient une violence, une contrainte terrorisante sur les malades. Et pour F. Basaglia comme pour D. Cooper
ou R. Laing, l'asile était une des "institutions de la violence" sur lesquelle s'est fondée
la société occidentale.
La relation thérapeutique elle-même "n'agit
elle pas -en fait -comme une nouvelle violence, comme une relation Politique tendant à l'intégration,
dès lors que le psychiatre - délégué de la Société - a pour rôle
de soigner les malades par les actes thérapeutiques dont la seule signification est de les aider à
s'adapter à leur condition d'objets de violence ? (F.Basaglia).
C'est surtout dans les situations de crise que la violence
peut se manifester chez les malades dits mentaux.
Avec A. Gorceix , on peut distinguer : "une violence
élémentaire" et une "violence remaniée".