Le cri de mort poussé par Cassandre en tombant, résonna à mes oreilles ;
Clytemnestre la frappa par dessus mon corps. 
J'essayai de lever mes mains pour elle, 
mais elles retombèrent.
Je mourais."


C'est ainsi que l'histoire fut d'abord racontée : Agamemnon avait été tué par l'amant de sa femme. 
 

Dans des récits postérieurs, (450 av J.C. par Eschyle), il est montré une vengeance implacable, de passions tragiques et d'un destin inévitable.
La mort d'Agamemnon n'est plus dûe à l'amour coupable d'un homme et d'une femme mais à l'amour d'une mère pour une fille tuée par son propre père, et à la volonté d'une épouse 
résolue à venger cette mort, en tuant son mari. 
Égisthe s'efface alors, et Clytemnestre, la femme d'Agamemnon, occupe seule, le premier plan.

Les deux fils d'Atrée, Agamemnon, chef  des armées Grecques devant Troie, et Ménélas, époux d'Hélène, achèvent leur vie de façons bien différentes.

Ménélas, au début le moins heureux des deux, connut la prospérité dans ses dernières années.
Il perdit sa femme pendant quelque temps, mais elle lui revint après la Guerre de Troie. 
Son navire fut poussé jusqu'en Égypte par la tempête qui en engloutit tant d'autres ou encore en entraîna vers de lointains rivages.
Il revint dans sa cité non seulement sain et sauf mais triomphant, en fier vainqueur de Troie. Les siens l'attendaient. 
Un message leur avait annoncé son retour et le peuple se joignit à eux pour lui ménager un accueil chaleureux.
Après une brillante victoire, il revenait à son foyer, la paix et la prospérité l'attendaient ; il semblait bien être le plus glorieux des hommes.

Et cependant, dans la foule qui acclamait son retour, il y avait des visages anxieux et des mots de mauvaises augures passaient de bouche à bouche.

"De sombres évènements t'attendent chez toi.
Autrefois, tout allait bien au palais, mais il n'en est plus de même à présent. Si elle pouvait parler, cette maison raconterait une étrange histoire."


Devant le palais, les anciens de la cité s'étaient rassemblés pour honorer leur roi, mais eux aussi ressentaient une profonde détresse, une angoisse plus lourde encore et un pressentiment plus sombre que ceux qui pesaient sur la foule indécise.
 
 

 

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