L'enracinement du mythe de Narcisse dans la réalité
grecque est visible dès l'Antiquité, due, à une fontaine qui se trouvait en Thespie, et qui
se nommait Narcisse.
On dit que, de la roche d'oû cette fontaine naissait,
se formait un écho.
Le nom de Narcisse n'est pas un hasard de langage :
la fleur nommée narcisse, a pour étymologie grecque Narké (narcose). On lui reconnaissait
le pouvoir d'endormir les divinités ; Perséphone fut engourdie par son parfum ; ce qui permit à
Hadès de l'emporter au fond de la terre.
De cette fleur, qui poussait près de l'onde
dans laquelle se mirait Narcisse pour y sombrer, les deux mots et leurs significations se rejoignent pour n'en
faire plus qu'un.
L'interprétation de ce mythe a permis de remarquer
que cette fleur de printemps était un signe de fécondité, mélange à la fois
d'un certain sommeil que l'on peut assimiler à la Mort et de la Renaissance de la vie ; un cycle que l'on
peut remarquer dans l'ensemble des mythes.
Le mythe de Narcisse fait apparaître l'eau comme
un miroir, oû se reflète un Moi idéalisé.
Le premier récit de la création du narcisse
est donné par un Hymne Homérique du VII ou VIIIe siècle.
Héra, qui cherchait, comme à son habitude,
l'affreuse amante de Zeus, pris connaissance des gais propos que la nymphe Echo, favorite d'Artémis ou la
déesse des bois et des animaux sauvages, tenaient sur son compte.
Dans son élan cruel et injuste habituel, Héra
décida alors de déclencher sa fureur contre la nymphe.
Elle la condamna à la répétition
de cette phrase lorsqu'il lui viendra l'envie de parler.: "Tu auras toujours le dernier mot, mais tu ne parleras
plus jamais la première".