Athènes, vers 350 av J-C, est le théâtre d'un extraordinaire bouillonnement intellectuel. La confrontation des idées fait naître l'aristotélisme et annonce le néoplatonisme.

 

 

Sa Vie :

En 384 av J-C, Aristote naît à Stagire, petite ville de Macédoine. Son père était le médecin du roi, ce qui explique en partie les relations privilégiées qu'Aristote aura avec la cour de Macédoine.

A dix huit ans, il va faire ses études à Athènes. Il entre dans l'école de Platon (l'académie).

Brillant disciple du maître, il en deviendra l'assistant.

En - 347, Platon meurt et son neveu Speusippe lui succède à la tête de l'Académie.

Aristote quitte Athènes pour Assos où il ouvre une école.

Le fondateur du Lycée

En 343, le roi Philippe de Macédoine l'appelle à faire l'éducation de son fils Alexandre.

En 334, après l'avènement au trône de son élève, Aristote revient à Athènes, où il fonde une école (le lycée) qui va rapidement faire concurrence à l'Académie.

En 323, la mort d'Alexandre va compromettre pour un temps le Lycée, car le parti anti-macédonien relève la tête.

On intente à Aristote un procès d'"impiété" analogue à celui qui avait fait mourir Socrate. Aristote se hâte de fuir et se réfugie à Chalcis où il meurt un an plus tard.

 

Son temps :

Socrate a été condamné à mort en 399. Cette injustice est le type même de l'acte auquel tout philosophe doit s'opposer.

Platon s'y emploie et condamne sans réserve la démocratie athènienne, qui est la cause de tout le mal parce qu'elle a permis aux démagogues (se dit de l'Homme politique dont le discours se contente de flatter la multitude pour gagner ses faveurs) de surgir.

C'est pour cela, sans doute qu'il cherche le monarque idéal qui s'érigerait en champion de sa République.

Il ne le trouvera pas, mais certains Athèniens vont voir en Philippe de Macédoine l'homme capable de prendre la direction de la Grèce entièrement.

Ainsi naît, souhaité et attendu, le système politique qui va prévaloir dans tout le monde hellénistique avant de se propager au monde romain.

 

L'hégémonie macédonienne

En 356, Philippe de Macédoine fait de son royaume l'arbitre du monde grec. Il conquiert les cités du littoral de l'Egée, puis s'oriente vers Athènes.

En 338, il est le maître de la Grèce.

En 336, son fils Alexandre lui succède et affermit la prépondérance macédonienne.

L'élève d'Aristote est devenu Alexandre le Grand, qui constitue un empire allant de la Grèce à l'Inde, mais dont l'unité ne survivra pas à sa mort, en 323.

 

 

La très grande variété des sujets traités semble inviter à lire Aristote comme une belle encyclopédie.

Mais il faut un ordre d'étude pour pénétrer sa pensée et comprendre les termes qu'il utilise pour décrire le réel.

ORGANON

Titre donné à l'ensemble des ouvrages de logique (phusis) d'Aristote dans lesquels il s'applique d'abord à définir des "lieux, c'est à dire les points de vue les plus généraux sous lesquels un sujet peut être abordé.

Le but est de trouver une méthode qui nous permettre d'analyser tout problème posé.

 

ETHIQUE A NICOMAQUE

Le but de l'Homme est le bonheur et le bohneur est dans le perfectionnement de l'individu, en équilibre idéal d'appétit, de plaisir et de raison.

Cette synthèse accorde la place qui est due aux trois genres de vies possibles : la vie de jouissance, la vie active et la vie contemplative.

 

POLITIQUE

L'Homme est naturellement fait pour vivre en communauté : parce qu'il est doué de parole, il est un "animal politique" et ne peut se réaliser complètement que dans le cadre d'une communauté.

La cité est la forme la plus haute de la vie sociale. Trois types de gouvernement peuvent régir l'Etat : la monarchie, l'aristocratie et la république.

 

PHYSIQUE

"philosophe seconde", elle est théorie du mouvement qu'Aristote définit comme un passage de la puissance à l'acte. Elle est aussi cosmologie : la Terre est le centre d'un univers clos composé de plusieurs "sphères". Elle est enfin Biologie : tout être vivant possède une âme "végétative" pour les plantes "végétative et sensitive et intellective" pour l'Homme.

 

METAPHYSIQUE

"Philosophie première", elle est la science des premiers principes et des premières causes, la science du moteur divin de l'Univers (elle est donc une théologie).

Elle étudie aussi "l'Être en tant qu' être" c'est à dire la réalité fondamentale (ce qui est, ce qui existe), la substance première.

 

Retour