Fils
d'un vétérinaire, Alain (Emile Chartier), dit que
son enfance "ne fut que bétises".
A
vingt ans, il eut pour professeur Jules Lagneau, qui lui fit découvrir
la Philosophie. Entré à l'école Normale Supérieur,
il y affirma un caractère indépendant.
IL
entre dans le professorat en 1892. L'affaire Dreyffus lelance dans le
journalisme, où il révèle la vigeur de moraliste
dès 1906.
Pendant
la 1ère guerre mondiale, il composa les premiers ouvrages réunissant
ses "Propos", qu'il fit dans les tranchées, alors âgé
de 46 ans, engagé comme artilleur.
Alain,
après la guerre devint résolument Pacifiste ; il le restera
même au moment de la montée du péril Hitlérien.
Son
époque est marqué par de nombreux progrès scientifiques
et techniques.
Les
vues sur l'univers ont été changées par la théorie
de la relativité d'Einstein. S. Freud a bouleversé la
psychologie et remis en question la morale. La cechnique a commencé
à modifier les conditions d'existence. Les conceptions psychologiques,
morales et métaphysiques s'essoufflent à rattratper la
science et la technique, qui les remettent sans cesse en question.
Le
problème devient de savoir comment fonder un nouvlele sagesse
dans un monde qui n'a plus de stabilité.
Des
nouvelles idéologies naissent, la révolution industrielle
a boulversé le climat social.."les
philosophes n'ont fait jusqu'à présent que d'interpréter
le monde de diverses façon : il s'agit maintenant de le transformer"
K Marx.
Les
nouveaux partis politiques voient le jour, les syndicats ouvriers apparaissent.
La France es secouée par des crises intérieures telles
l'affaire Dreyffus ou la séparation des Eglises et de l'etat.
L'intellectuel
va ressentir la nécessité de prendre parti comme Zola,
par exemple. Raymon Aron est Jean Paul Sartre
suivront également.
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Les
propos sur les Pouvoirs -Eléments d'une doctrine radicale (1925).
Face
à la puissance écrasante de l'Etat, l'individu n'a d'autres
recours que la libre expression de la pensée et son suffrage
de citoyen. La vigilance politique exige que l'on dissocie l'approbation
et le respect, de la nécessaire obéissance qu'impose l'ordre.
La
doctrine du pouvoir libéral repose toujours sur la légalité
de l'oppostion. Il n'ay pas de démocratie quand on ne prend pas
l'opinion au sérieux et c'est la duperie qu'il faut partout et
toujours dénocer.
Propos
sur l'éducation - Pédagogie enfantine (1932)
L'école
est un monde lcos et qu'il faut garder étranger au monde du travail.
Sa fin n'est pas l'apprentissage et le métier, mais l'instruction
et la formation de l'Homme. Elle doit s'appliquer à régler
l'imagination enfantine par les modèles de la culture humaine.
C'est
par cette fidélité à la culture et par la transmission
de ce qu'on nomme: les humanités, que l'école assure
la véritable introduction au monde du travail et aux responsabilités
du citoyen.
Eléments
de philosophie (1940)
Il
s'agit des leçons qu'Alain a données au lycée Henr
IV et au collège Sévigné réunies suos la
forme d'un "cours de philosophie". L'essentiel de sa doctrine
y est résumé. ALain y traite de la connaissance, de l'expérience,
de l'action, des passions et des vertus.
Mars
ou la guerre jugée (1921)
Alain
y explique que ce qu'il a ressenti le plus vivement dans la guerre,
c'est l'esclavage. Il s'insurge contre le mépris des officiers
pours les hommes de troupe lorsqu'ils "parlent aux hommes, commen
on parle aux bêtes". Il ne supporte pas l'idée de
cette tuerie organisée, de ce traitement que l'Homme inflige
à l'Homme.
Il se révolte quand il asssiste à la mise au point d'une
énorme machine destinée à tenir les hommes dans
l'obéissance et explique pourquoi, soldat, il n'a jamais voulu
d'autres galons que ceux de brigadier.