Pour
réfléchir à cette question, il faut très
certainement remonté à la genèse même de
la symbolique de la liberté.
Lorsque
l'on recherche une origine au mot : liberté, on ne retrouve qu'une
étymologie Latine, a priori. Les verbes de la racine latine LIBERARE,
LIBER, LIBRA, présentent un nombre très important de doublets
contraires.
Le
terme liberté semble apparaître lorsqu'un choix est à
faire et qu'il est réalisé sans contraintes dites apparentes.
En
général, nous disons que cette action se décline
en toute conscience... en totale autonomie...par nous même ...
en bref : en un libre arbitre ... total.
Cette
notion d'autonomie dessine au fond la prise en charge de notre personne...
ainsi, nous pouvons nous dire que de ce fait, nous ne dépendons
plus que de nous même...
Alors,
pouvons nous dire que nous sommes des être libres ?
Certaines
pensées évoqueront inévitablement, une idée
morale à la liberté, lorsqu'on lui prête un visage
religieux... car dans ce cas, cette capacité d'être "indépendant"
des autres passe entre l'idée du bien et du mal... et de faire
un choix entre ces 2 extrèmes morales.
Si
nous entrons dans cette voie, nous pourrions remonter à la Genèse,
en évoquant le moment où Adam a transgressé l'interdit
Divin en mangeant la pommme de l'arbre de la connaissance... celui qui
a permis de le rendre libre en lui donnant la capacité de se
prendre en charge, et de prendre en charge sa propre existence, de choisir
entre le bien et le mal.
Avant,
dit la Bible, l'homme vivait heureux dans le jardin d'Eden. Puis le
serpent, le tentateur, l'invita à manger le fruit défendu,
celui qui apporte la connaissance ou... ce que l'on appele la conscience...
Bien
souvent... d'ailleurs, nous nous disons lors d'un choix délicat
que nous en avons mesuré toutes les conséquences éventuelles
du "pour" et du "contre"....
Par
cet acte, Adam et Eve sont devenus, contrairement à l'animal,
libre d'agir comme bon leur semblait.... et non agis et régiés
par des actes mécaniques ou réflexes, pourrait on dire
en psychologie.
L'Homme
possède la conscience.... dans ce cas...il ne reste plus qu'à
acquérir une certaine raison.
Dans
la bible, on peut dessiner cette arrivée de la conscience comme
une naissance.... pour la vie courante, on peut assimiler cette image
à l'acquisition à venir d'un âge de raison... (s'il
y en a un bien sûr) mais que l'on calibre en France par exemple,
à la majorité légale dès nos 18 ans.
Par
l'idée de la Bible, et si l'on assimile la connaissance à
acquisition de la conscience, plus rien ne détermine l'Homme
sauf peut être une nature supérieure, bien sûr.
Dans
ces gestes et actes, il devient alors l'unique responsable, maître
de ses décisions.
Jean
Paul Sartre
écrivait notamment que les actes, bons ou mauvais, dépendent
entièrement de chacun de nous, personnellement.
Pouvoir
décider de ce qui est "bon" pour nous, c'est se donner
le premier moyen d'être ce que l'on désire, d'obtenir ce
que l'on veut ou d'être enaccord ou en désaccord avec telle
ou telle situation...
"La liberté est une propriété
de la volonté de tous les êtres raisonnables" selon
E. Kant.
Mais,
lorsque nous évoquons l'idée première d'être
les " maîtres" de nous- même, d'un destin à
construire et qui ne serait pas à subir...
le terme même pourrait nous faire dire que l' on ne serait dès
lors, que de simples "exclaves"... de nous mêmes, de
nos volontés, de notre propre capacité à être
libre ?