La déesse, l'une des douze divinités de l'Olympe, se voit
mélée à la plupart des grands récits cosmogoniques.
Douée d'une noble raison, ayant acquis de sa mère
le sens de la Sagesse, elle devint, pour les Dieux, une précieuse
conseillère et les aida, en particulier,
à vaincre
les Géants. Cependant, elle n'hésita pas à disputer à Poséidon la possession de l'Attique.
Tandis que le Dieu frappait l'Acropole de son trident et
en faisant jaillir un splendide
coursier ou, disent d'autres
versions, un lac salé, la déesse
offrait aux habitants
du pays un olivier, symbole de la paix et aussi de richesse.
Ces derniers jugèrent que l'arbre leur serait plus utile que le
cheval et choisirent finalement Athéna pour protectrice.
On verra la déesse protéger les grands héros de l'Attique et la
plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie.
Bientôt, les attributions d'Athéna se développèrent et se multiplièrent.
Elle ne fut plus seulement la chaste déesse qui priva Tirésias de la vue parce que le Devin avait osé
la regarder se baigner, ou qui fit chasser de l'Olympe Héphaïstos,
coupable d'avoir attenté à son honneur
; elle ne
fut plus uniquement la déesse de la Guerre portant la cuirasse, l'égide, la lance d'or, le bouclier, où
surgissait la tête de Méduse, telle, en somme, que la représentait le Palladion ; elle devint la protectrice
de l'Etat, la déesse qui garantit l'équité des lois, leur juste application, tant devant les tribunaux
que dans les assemblées.
Mais la Loi suele ne peut suffire à assurer la pérennité
d'un Etat et d'un Peuple : elle doit également provenir de la prospérité du pays.
Aussi Athéna veille, avec une particulière bienveillance, sur
l'agriculture.
Elle a inventé, pour la commodité des hommes,
les intruments aratoires, qui permirent à
la terre Attique
de fournir un meilleur rendement.
En outre, la déesse protège chaque famille,
veille sur l'entente et la chasteté des
époux, sur
l'honneur du foyer et la santé de quiconque.
Par l'influence heureuse de sa raison et de pensée réfléchie
et subtile, Athéna apporte aux lettres et aux arts l'énergie et l'inspiration
nécessaires à un rayonnement spirituel
étendu
et constant.
Il s'ensuit que cette divinité apparait le symbole divin de la civilisation
grecque qui, par sa force guerrière, par son intelligence, sa sagesse,
la modération de ses moeurs et la beauté étudiée
de ses monuments artistiques et littéraires, a su imposer sa domination sur
le monde.
Plus tard, les Romains l'ont identifiée à
: Minerve.