Les Défenses : On notera tout d'abord l'importance de "l'équation symbolique" qui constitue
des chaînes de signifiants, confondus et télescopes rendant impossible l'avènement de tout
symbolisme authentique (c'est pourquoi l'épithète de symbolique accolé à équation
est en fait malheureux).
On retrouve dans les psychoses infantiles les défenses
habituelles des psychoses : déni, projection, identification projective, etc... (qui permet à l'autre,
comme nous l'avons noté plus haut après Rosenfeld de servir de contenant).
Des défenses banales et quasi névrotiques
peuvent aussi être présentés ; en fait ce qui compte ce n'est pas l'absence ou la présence
de telle défense réputée de tel niveau, mais sa signification, sa fonction qui, elle, devient
différente.
Notons, l'importance des remaniements défensifs
(souvent sur un mode anal et de l'oedipification).
Dans beaucoup de cas d'ailleurs, on peut considérer
le tableau clinique de la psychose comme le résultat d'un compromis entre le processus néantisant
et la mobilisation constante de défenses.
La compulsion de répétition toujours
présente n'a pas qu'un rôle négatif. Dans l'autisme, la constitution d'un pare excitation absolu
et autonome assure la Survie. Rappelons que, un processus original isolé par Bion et que l'on peut rattacher
à l'instinct de mort : C'est l'attaque des liaisons qu'on peut retrouver facilement dans la pensée
et l'activité de l'enfant Psychotique.
L'Economie Psychotique : est une économie de
guerre ou l'Hémorragie libidinale et narcissique est constante et grave. Le type d'investissement par la
Mère est bien particulier (v. travaux de P. Aulganier) et l'enfant fait partie du narcissisme Maternel comme
complément bien plus qu'il n'est un objet pour elle externe, sur lequel elle modulerait des investissements
variables et structurants, par leur variabilité.
Les deux types d'énergie, libidinale et narcissique,
sont donc confondus et l'hémorragie ne peut s'arrêter que de deux façons :
Soit par la constitution d'une barrière, d'un
bouclier pare excitation, rigide et mortifié (qui arrête les stimuli internes tout autant qu'externes),
soit par la non différenciation topique (à l'intérieur du soi et entre le si et le monde).
Mais, de telles solutions, ne sont pas absolument réussies, d'où l'avidité extrême de
ces jeunes patients qui perçoivent en même temps tout don extérieur comme une intrusion ; ils
ne supportent alors que des apports d'une énergie neutre et despécifiée (stimulations mécaniques
et répétitives, style bercement automatique), ou d'une énergie non localisée et non
humaine comme la Musique (ils sont capables d'écouter des disques pendant des heures avec extase).
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