La PsychoPathologie, ou la souffrance de l'Ame


Définir une Science, une Discipline ou un domaine particulier est sans nul doute le restreindre et le cloisonner.

Toutefois, pour éclairer et retirer toutes confusions, il m'a semblé necessaire de présenter dans ce thème, ce dont il est question en l'ensemble des propos de ce site, en amenant une définition de cette Science en posant cette interrogation : 

"Qu'est ce que la PsychoPathologie" ?


On la définit comme la Science des souffrances de l'Esprit, considérée à la fois comme une branche de la Psychologie, et comme une réflexion théorique sur la Clinique Psychiatrique.
Elle a pour objet l'étude des troubles du comportement, de la Conscience et de la communication.

Située à mi chemin de la Psychologie et de la Psychiatrie (études et traitements des maladies mentales), la PsychoPathologie vise à comprendre le fait Pathologique par un effort de pénétration dans l'Univers morbide du sujet en saisissant la signification du symptôme tel que celui-ci le vit ; puis, à l'expliquer en établissant des relations de causalité entre les phénoménes observés ; enfin à tirer des lois générales concernant les processus mentaux.

La Psychopathologie complète l'approche clinique par des méthodes expérimentales (études de névroses, provoqués chez l'animal, par exemple) les tests et les statistiques.
 
 

Les définitions de la Psychologie sont en fait multiples.

Ribot T (1839-1916 ), premier théoricien de la Psychologie Expérimentale, voulait adjoindre une "Psychologie du Normal" à une "Psychologie du Pathologique" pour permettre de l'approfondir.

La Médecine mentale apparaissait alors comme un complément  indispensable à la formation du Psychologue. La Psychologie comparative, trop axée sur les aspects quantitafis de la maladie Psychique et sur l'arbitraire d'une limite entre normal et pathologique, a été remplacée par une "Psychopathologie Clinique". Beaucoup plus large qui recouvre en fait toute étude clinique des maladies mentales dans l'esprit et à l'usage de la psychologie.

Du côté de la Psychiatrie, le terme Psychopathologique a été parfois utilisé comme synonyme de "Psychiatrie".

On a pu également considéré que la Psychopathologie était à la Psychiatrie ce qu'était à la médecine la Physiopathologie.

G. Deshaies (reprendra les termes de Psychologie Normale et Psychologie du Pathologique en amenant à considérer la Psychopathologie comme une discipline allant au-delà de la Psychiatrie Clinique, dans une sorte de réflexion permanente sur ses fondements et les données qu'elle nous fournit.

Là où la Psychopathologie se situe avec la fonction bien précise d'élaborer une observation psychiatrique en "théorie de la connaissance du fait psychiatrique" se dans la volonté de situer par rapport à l'ontogénése de la structuration du patient : sa personnalité par rapport à la maladie.

La Maladie n'est plus alors à considérer comme telle mais comme une Altération possible de laquelle il faut à la fois faire ressortir son origine et la cause qui la lie, encore, avec le sujet.

Sa faiblesse est de suivre les diverses idéologies à la mode. Ainsi on dit qu'elle va errer dans une appréhension globale de : "L'homme-malade-mental".

Dans la saisie d'ensemble de la totalité du sujet, la psychopathologie n'est pas seulement une théorie de la Connaissance du Fait Psychiatrique. Elle prend une dimension anthropologiste qui lui fait dépasser son statut de simple section de la psychologie ou de la psychiatrie.

Elle "apparait alors comme une branche de l'anthropologie, tout comme la Physiopathologie à l'endroit de la Physiologie générale (Claude Bernard).

 

 

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