Celle
en qui des Psychanalystes épris de symétrie ont voulu voir la petite soeur d'Oedipe, est
en réalité la soeur d'Oreste, et la Fille d'Agamemnon et de Clytemnestre. Dans l'Illiade, elle n'est évoquée
que sous le nom de Laodice, entre ses deux soeurs, Chrysothémis et Iphianassa ou (Iphigénie).
Si
ce nom disparaît complétement chez les poètes tragiques au profit de celui sous
lequel elle est restée dans les mémoires.
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Qui
est Electre ("Ambre") ?
Elle
présente inévitablement celle qui réclame l'accomplissement de la Diké,
la justice, celle qui régle les rapports entre les familles et qui comme telle, n'hésites pas
à appeler de ses voeux le matricide, à s'en faire la complice et à se mettre hors les institutions.
Les institutions suivent les règles de la Thémis,
c'est à dire celle qui represente la justice
qui s'exerce à l'intérieur du groupe familial.
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Lorsque
l'on se rapporte au Mythe, le Père est indéniablement l'élément déterminant
de la Famille.
L e dessin de Clytemnestre est celui d'une meurtrière,
d'une dominatrice et d'une :
"mangeuse d'hommes".
L'Être éffiminé que Clymnestre a pris
pour amant, et qu'elle a placé à la tête de l'Etat ne
peut que donner à Electre le sentiment qu'une
Etrangère et une usurpatrice sont à la tête de l'Etat,
et de ce fait, que la destinée de la famille ou
de la lignée familiale sont entre ses mains.
Electre,
pour tenter de remédier à cela, doit prendre alors "l'image de la mère",
c'est à dire celle qui veille à ce que l'enfant devienne adulte, dans les meilleures conditions,
avec le plus d'atouts possibles pour qu'il puisse affronter "la vie", jusqu'à tuer ou se tuer
même, pour le bien de cet être.
Seul, un enfant masculin, peut donner suite à une
famille par le nom, a priori, et c'est la principale raison qui fera qu'elle sera face à Oreste, son frère,
celle qui palliera à sa mère défaillante.
On peut remarquer que "Alectre" désigne
ce qui est sans hymen, c'est à dire celle qui est devenu femme, ou celle qui represente en les mythes :
le mariage (Hyménée).
* L'écriture montre
que : le A voyelle latine a évolué vers le son noté E dit "E muet" *
Il faut donc peut être penser qu'Electre était
à l'origine Alectre.
Ainsi,
il se peut penser que, la présentation du mariage, à cette époque, désignait
inévitablement que ce stade donnait à la femme sa pleine et véritable identité. De
même,
on peut considérer que, par le mariage, une jeune
fille "soumise" à ses parents et à
l'autorité parentale, devenait : un Être
Libérée et pouvait "accéder" à l'absolue Féminité.
De ce conflit entre la mère et la fille, nait cette
rivalité qui exprime la condition féminine dans la société Grecque.