L'évocation de la Métis est bien délicate, par
sa complexité, aux fins de lui donner une réelle définition.
Il s'exprime en général, l'idée de la "Ruse"
ou celle de l'Intelligence Pratique pour cette déesse, lorsqu'on lui prête un dessein de nos jours.
Mais, qu'est ce que L'intelligence Pratique ?
On pourrait dire que c'est l'habileté, la finesse à s'adapter
à une situation qui génére une difficulté.
En l'idée de la Ruse, (qui
sera développée dans la rubrique "Sujet personnel" en Homepagede ce site), la Métis présente soit : une "diablerie de l'esprit",
c'est à dire une certaine malice, dans son sens général, ou bien une certaine "qualité",
parce qu'elle permet de se "sortir" d'une difficulté rencontrée, avec brio.
De même on lui dessine : "la Sagesse pratique" ; présentant
le lien réalisé avec Athéna, en la rubrique "regards" et la présentation
générale de la page précédente.
Mais, derrière l'apparence et la formulation de ces trois visages,
il semble adéquate de s'en interroger davantage.
******
Quelle peut être l'origine de cette intriguante raison d'une
"tripartite", la séparation en trois assignations, d'une figure mythologique qui fait partie de
la première génération des Dieux ?
1) Tentons, en les liens premiers de ce site, de la penser en la Psychanalyse.
On peut la penser soit comme à l'Instar de la Libido, cette
énergie motrice des Instincts de vie, ou bien la penser en tant que Pulsion, cette force biologique inconsciente
qui, suscitée par une certaine exhaltation, excitation, cherchera à satisfaire par tous
les moyens : ses Appétits.
(Nous avons présenté la Libido dans les liens du thème
"Aphrodite, la vénus de l'Eros",dessinant à l'amour cette énergie de conduite).
Pourtant, la Pulsion, qui semble a priori, plus proche d'un besoin
physiologique que psychique semble conduire, en l'idée Psychanalytique, vers l'idée de la Métis,
paradoxalement.
Si l'on se dit que :
Si la Métis s'approche de cette idée de la Pulsion, elle
se dessine alors, dans une première pensée, comme ce que S. Freud décrira comme être
"un concept limite entre le Psychique et le Somatique (....) issue de l'intérieur du corps, et parvenant
au psychisme, comme une mesure de l'exigence (...)en conséquence de sa liaison corporelle".
On utilise l'idée de Pulsion en générale, pour
distinguer une attitude Humaine en opposition à celle de l'Animal dite "Instinctive" ou primitive,
c'est àdire "prédéfinie" et immuable.
La séparation des deux est nécessaire,(bien qu'elle peut paraître bien difficile parfois lorsque l'on regarde
notre monde et que l'on se réfère à cette citation de Balzac H. : " l'Homme (...)
nait avec des Instincts et des Aptitudes" en se disant que l'un semble être, bien souvent, privilégié
au second), pour l'allier à l'Intelligence Pratique
propre à ce que désigne " l'Homo Faber" , par liaison à l'idée de la Capacité,
ce qui est permis de faire et,
ce qui permet de faire.
Cette séparation est également nécessaire, lorsqu'on
lui oppose ce que S. Freud appelera :
l'Instinct de Mort, qui est la volonté par la Pensée
et par l'Acte de la destruction de soi ; ce qui ne peut être montré uniquement, aujourd'hui,
que pour l'Homme,( Le
Suicide ou le Meurtre de Soi en un regard Sociologique).
Les Pulsions, ou Trieb, sont à séparer d'une idée
liée aux pulsions sexuelles, comme l'avait réalisé S. Freud dans sa première théorie
sur les Pulsions.
Il désignait alors : la Pulsion d'Autoconservation, ou pulsion
du Moi, tous deux reprenant respectivement les deux idées mythologiques de l'Eros et de Thanatos*.
Si nous avons lié la Libido à l'Eros ; les Pulsions se
voient lier à Thanatos, par opposition symbôliquement suggérée, ce Dieu de l'Enfer ou
du Mal, roi de l'Hadès.
La Pulsion est constituée, par origne, en 4 éléments
(ou se réalise en 4 étapes) :
La Poussée - Le But - l'Objet - La Source.
Le premier est : cet élément qui la fait naître, mélange de l'Instinct et du
besoin à le satisfaire dans un ordre non préorganisé, lié à l'Affect
(c'est là que se trouve la différence fondamentale d'avec l'Instinct, n'étant pas lié
à un besoin purement somatique, ou physiologique), on pourrait dire qu'elle est : la Cause de la Pulsion.
Le But et l'Objet, qui sont à séparer ordinairement, mais qui
semble de par leur lien inhérent l'un à l'autre ne faire qu'un, dessinent respectivement ce qui lève
la Tension, et ce par quoi elle va être levée.
On pourrait dire que l'Objet est ce qui est convoité ; le But est la Posséssion : la Pulsion est
donc générée par un Manque ; ce "trouble", (ce qui
tourmente) lié à l'Affect, est donc à Satisfaire, à remplir,
à combler.
La Source présente un regard plus obscur, bien qu'on lui prête
: le processus qui va "ancrer" la Pulsion dans le Corps, que l'on pourrait alors présenté
comme une Sensation, ou en l'exemple précédent, pour qu'il y est un Manque, un vide, il faut au préalable
le sentir ou le "re-ssentir" comme tel, à l'instar d'une certaine "auto persuasion"
de son ressentir comme Manque "auto suggéré" par l'être, a priori.
On pourrait dire trivialement : "cette chose me manque,
alors il me la faut, parce qu'il me la faut", obéissantà
l'ordre d'un impératif individuel.
Il faut souligner que S. Freud confessait que " la Théorie des Pulsions est
pour ainsi dire notre Mythologie. Les Pulsions sont des êtres mythiques, grandioses dans leur indétermination",
c'est à dire non observables, ou non expérimentables selon les préférences.