Ces attitudes dans un sens comme dans l'autre ne préjugent
en rien de celles qu'ils peuvent avoir en position virile.
Mais, là encore, il faut faire une distinction entre les hommes et les femmes. En effet, l'identification
virile de la femme est essentiellement Oedipienne, c'est à dire proche de son issue génitale, d'où
la prépondérance des phénomènes hystériques chez la femme.
Chez l'Homme, l'identification maternelle comporte de tels relents de la phase préoedipienne que l'identification
hétérosexuelle est saturée en imagos beaucoup plus archaïques.
L'analité défensive et en même temps identificatoire à la maîtrise de la mère
phallique prend une place prépondérante, d'où issue préférentielle vers la névrose
obsessionnelle et son "lâchage" que représentent les perversions;
La bisexualité, enfin, explique qu'on peut inverser toutes les situations décrites et que l'hystérie
et la névrose obsessionnelles, s'ils sont statistiquement prépondérants, la première
chez la femme et la seconde chez l'Homme, n'en coexistent pas moins dans un sexe comme dans l'autre.
La castration Oedipienne
Elle s'instruit dans le destin biologique de la différence des sexes et le Surmoi masculin en conservera
une rigueur que n'atteint pas son homologue féminin.
En réalité la crainte concernant l'intégrité corporelle de son appareil génital
existe aussi chez la femme et elle est décuplée vis à vis de sa progéniture.
Cette crainte de la mesure de rétorsion ne doit pas faire oublier le contexte de la maturation Oedipienne
ni les résonance qu'entraîne la castration dans l'organisation psychique et l'univers qui en découle.
On peut reconstituer cette maturation, au travers des arcanes du refoulement, comme un renoncement à la
toute puissance infantile de possession incestueuse, au moins pour partie, au profit de l'acquisition d'un Surmoi
plus ou moins rigide et l'identification plus ou poins problématiques.
Ceci, avec pour corollaire chez l'Homme : "Je n'ai pas de sexe" ; pour la femme :"je ne suis pas
le sexe (dans une référence au schéma masculin-patriarchal)".
En réalité, il s'agit là d'une première approximation car ce serait ne pas tenir compte
du renversement que comporte cet échange de "bon procédé".
D'une part, le psychisme ne se résout jamais à se déposséder complètement d'un
de ses moyens d'action - et encore le fait il douloureusement.
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