Ainsi la Mégalomanie est un personnage, qui pour rester dans l'ombre, n'a pas cessé de s'aménager un nouvel emploi (par ex. dans l'Idéal du Moi).

D'autre part, l'entrée dans l'Oedipe, provoque une névrose et ne se résout pas dans le début d'une histoire singulière dans la mesure où les personnes qui y sont impliquées sont elles-mêmes individualisées.

Les schémas d'organisations psychiques ne sont que des bornes autour desquelles s'entremêlent les destinées humaines et c'est en ce sens que la névrose constitue un destin spécifique et une porte d'entrée dans la finitude. L'acceptation de l'appartenance à un seul sexe et de l'irréductible issue mortelle en sont de surcroît les jalons principaux.

Mais la finitude est aussi le témoin de la démarche à rebours du psychisme humain qui ne peut communiquer avec le monde qu'après s'être préalablement enraciné dans un univers qui lui est propre, donnant lieu, fût ce à travers des vestiges épars à une véritable mythologie individuelle.

C'est en ce sens que, malgré les apparences, la psychanalyse n'est pas une aventure autour du nombril, en ce sens que, seule, la singularité authentique d'une oeuvre d'art débouche sur l'universel.
Ainsi, le conflit entre le Surmoi et les pulsions sexuelles n'est que la trame la plus évidente sur laquelle se construit la névrose.

Le refoulement qui en est la première conséquence, souvent dépassé par les évènements  laisse place au symptôme qui n'est pas seulement une formation de compromis entre la pulsion et la défense tant il exprime les relents d'identifications inconscientes issues du scénario oedipien imaginaire.

 

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