Il donna aux hommes une forme plus noble que celle attribuée aux animaux et à l'instar des dieux, il les fit se tenir debout ; puis il se rendit dans les régions célestes, jusqu'au char du soleil, auquel, au moyen d'une torche, il déroba le feu qu'il apporta ensuite sur la terre ; c'était pour les hommes la meilleure des protections, bien plus efficace que toutes celles fournies par poil, plume, ailes, forces ou rapidité.
 
 

"Et dès lors, bien qu'éphémère et fragile,
La race humaine a eu la flamme
Qui lui a permis d'apprendre tant de métiers".


D'après un autre récit, ce seraient les dieux eux-mêmes qui auraient créé les hommes. D'abord, ils façonnèrent une première race, tirée de l'or, et celle-ci, bien que mortelle, vivait comme les Dieux sans connaître chagrin, labeur ni souffrance d'aucune sorte. 

Les champs de blé portaient d'eux mêmes des épis en abondance ; tous étaient riches en troupeaux et aimés des dieux, et lorsque la tome les réclamait, ils devenaient des esprits purs, bienfaisants et protecteurs de l'humanité.

Cette version de la création montre les dieux enclins à tenter des expériences au moyen de métaux variés avec chose curieuse - une tendance à passer de haut en bas du meilleur au bon, au mauvais, au pire, et ainsi de suite.

Après l'or, ils essayèrent l'argent, mais cette seconde race était de beaucoup inférieure à la première.

Ses représentations montraient si peu d'intelligence qu'ils ne pouvaient se retenir de s'injurier les uns les autres. Il mouraient eux aussi, mais contraire à ceux de la race d'or, leurs âmes ne leur survivaient pas.

L'airain fut choisi pour la troisième race, celle ci faite d'hommes terribles, immensément forts et tellement épris de guerre et de violence qu'ils finirent par se détruire complètement et de leurs propres mains.

Et ce fut tant mieux, car après eux vint une race splendide de héros qui tous prirent part à des guerres glorieuses ou à de grandes aventures, que les hommes, à travers les siècles, n'ont cessé de conter ou de chanter.

Quand ils quittaient ce monde c'était pour des îles réservées aux seuls bienheureux, où ils vivaient à jamais dans une félicité parfaite.

****************

Page suivante
Page précédente
Retour