Connaissance immédiate que chacun possède de son existence,
de ses actes et du monde extérieur..
La Conscience qui organise les données des Sens (perceptio)
et de la Mémoire, qui situe l'Individu dans l'Espace et le Temps, n'existe pas en tant que fonction particulière,
organisée et ayant un "siège" dans le cerveau. Elle est sans inétériorité
ou ni extériorité, elle est rapport au monde perçu.
H. Bergson l'assimile à l'attention. S. Freud à la perception,
C.G. Jung à l'état de veille.
J. Delay (1907-1987) distingue sept niveau de conscience.
Le plus haut correspond à l'Hyperactivation du cerveau (vigilance
excessive, émotions fortes).
Le moins élevé correspond au Coma (les excitations sensorielles
ne provoquent plus que de très faibles réactions motrices).
Entre ces extrêmes se situent la vigilance attentive, la vigilance
diffuse, la rêverie ou l'endormissement, le sommeil léger et profond.
Ce que l'on a coutume d'appeler "conscience" se limite au
niveau précédant l'endormissement.
Au delà, la Conscience n'est pas abolie, puisque l'on rêve
et qu'il y a souvenir, en général.
La pensée est surtout fixée sur les pulsions et l'affectivité
(conscience onirique).
La Prise de Conscience
Le paradoxe aurait dû s'imposer depuis Freud : la prise de Conscience
ne rend pas conscient ce qui ne l'est pas ; elle n'admet et ne garde à la Conscience claire que ce qui la
sert sans la gêner, sans l'humilier, sans la troubler.
Si quelque chose l'ennuie, elle le chasse ou s'y efforce. Enne n'affront
que le jour où elle est en mesure de dominer.
Elle se tient alors en retrait ou en réserve (la mémoire
des offenses est la plus tenace).
Si quelque chose la heurte, la blesse, (ou "la traumatise")
elle réagit : elle enregistre ; et c'est en ces opérations que l'on peut la considérer comme
: Conscience.
Lorsqu'il y a "refoulement", elle continue à se comporter
comme Conscience ; le "refoulé" faisant partie d'une prise de la Conscience. Elle applique sa
règle constante de prise en considération ou prise du "réel".
Elle prend naissance via les Sens, le sentir, le percevoir, la jouissance
ou la souffrance, la frustration ou la satisfaction.
Ces expériences laissent des traces, en particulier Mnésiques
; celles qui sont bienfaisantes exigent d'être renouvelées.
La Conscience possède tout le systéme du Langage via
l'éducation.
La Conscience "parle", elle sédimente des représentations
et des mots, et pas seulement des impressions et des représentations qui, faute de liaisons verbales, restent
vagues ou incertaines.
Elle inscrit en elle tout ce qui retentit sur elle.
Elle déclenche et soutient une fonction de mémoire qui
n'est pas un rappel pur par la fonction ou phase du langage et son apprentissange, son évolution.
La première prise de Conscience reprend assurément tout
le passé, l'inné et l'acquis, mais elle est un après-coup, et n'est possible que le jour où
le langage est réalisé comme "appris" et à prendre.
On présente une Conscience de type vigile ou logique et
une conscience enfantine (les babils de nourrissons par exemple communiquant avec le parent).
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