Le Moi                      


 

La Conscience de l'unité personnelle s'édifie avec la croissance. A la fin du premier trimestre de sa vie, le nouveau-né utilise ses mains pour explorer le monde extérieur et aussi son propre corps, qu'il commence à découvrir.

Ainsi, s'établit une première distinction entre le Moi et le non Moi, que le sevrage va rendre plus évidente.

Vers deux ans, si on le met devant un miroir, il se sourit sans réaliser qu'il s'agit de lui. Ce n'est qu'un an plus tard qu'il commence à se servir du pronom "Je" ou "Moi", et à s'opposer à autrui pour le seul plaisir d'affirmer sa personnalité.

Par la suite, le Moi continue de s'élaborer, sous la double influence de la maturation et des conditions socio-culturelles et affectives.

Dans la terminologie, psychanalytique, le "Moi" désigne le siège et l'ensemble des motivations et des actes d'un individu, qui conditionnent son adaptation à la réalités, satisfont ses besoins et résolvent les conflits dus aux désirs incompatibles.

Dans les actes de la Vie courante, cette fonction s'exerce sur les plans conscients (processus intellectuels) et Inconscient (en mettant en jeu ses mécanismes de défense).

Le "Moi" névrotique est faible ; il est incapable de résoudre les conflits intérieurs de la personne (exigences pulsionnelles opposées à la conscience morale ou à la réalité), ce qui l'angoisse et la conduit à adopter toutes sortes de comportements paradoxaux (rites obsessionnels, suicide....).
 
 

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Le Surmoi


On le désigne comme l'ensemble des Interdits moraux introjectés ( processus d'intégrationdans le "Moi" de tous les éléments extérieurs qui satisfont un sujet).

Cette formation inconsciente serait, d'après S. Freud, consécutive à l'identification de l'enfant aux parents idéalisés ou à leurs substituts. Elle exercerait une fonction d'autorité et de censure morale, obligeant le Moi à lutter contre certaines pulsions instinctuelles, sous peine de voir naître des sentiments pénibles, principalement de Culpabilité.

A ce processus viennent se surajouter toutes les consignes éducatives et la religion.

Le Surmoi, comme "instance" morale, exerce sur l'individu une contrainte souvent plus forte que les personnes investies d'autorité elles-mêmes.

En voici, un exemple : on avait interdit à un petit enfant de moins de 2 ans de sortir d'une pièce bien chauffée, en hiver, de crainte qu'il ne prenne froid.

L'enfant tenté de s'en évader, s'approchait de la porte mais ne la franchissait pas. Soudain, il s'aperçut que ses parents, qu'il croyait partis, étaient toujours là et le regardaient.

C'est alors, seulement, qu'il fut capable de désobéir.

L'Autocritique est une fonction du Surmoi. Dans certains troubles mentaux, la Mélancolie, par exemple, les sentiments pénibles nés du fonctionnement du Surmoi sont si intenses qu'ils rendent la vie insupportable et peuvent conduire le malade à rechercher une souffrance expiatoire ou même la Mort.
 
 

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Le Ça

Ce terme introduit tout d'abord en Psychologie, fut repris par Freud S. pour désigner ce qu'il y a de primitif dans l'Homme.

C'est l'ensemble des Pulsions primaires, des Instincts, ce qui est héréditaire, inconscient, l'énergie qui nous meut et oriente nos actions. 

Le Sa fait partie de la vie quotidienne ; c'est à lui que l'on se réfère, implicitement, lorsqu'on dit "Je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce fut plus fort que moi".
Cette énergie, difficilement contrôlée par la Conscience à laquelle elle n'apparaît pas clairement, obéit au principe de Plaisir ; elle tend à la Satisfaction des besoins profonds de l'Homme.

Quand elle est contrariée, refoulée, elle se résout d'une manière détournée, plus ou moins clandestine, en s'exprimant dans les rêves, les actes manqués ou les symptômes névrotiques.

 

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