Le Dieu eut pitié de lui, il lui dit de reprendre courage car un dieu en effet lui accordait sa faveur - Dionysos, né de l'union de Zeus et de Sémélé.

Tandis qu'il traversait la Thrace pour s'en revenir en Grèce, le dieu fut insulté par l'un des rois de la région, Lycurgue, qui s'opposa violemment à ce nouveau culte.
Dionysos recula devant lui et même se réfugia dans les profondeurs de la mer.
Mais plus tard, il revint à la charge, le défit et le punit de sa méchanceté, sans rigueur cependant, en :

"L'emprisonnant dans une caverne rocheuse
Jusqu'à ce que sa première rage furieuse
Se dissipât lentement et qu'il apprît à connaître
Le Dieu dont il avait osé se moquer".


Mais, les autres divinités se montrèrent moins clémentes. Zeus frappa Lycurgue de cécité et celui-ci mourut bientôt après.

Qui s'en prend aux Dieux ne vit pas longtemps.

Au cours de ses errances, Dionysos rencontra l'inconsolable Ariane, une princesse de Crète qui avait été abandonnée sur le rivage de l'île de Naxos par Thésée, le Prince Athénien qu'elle avait sauvé.
Dionysos la prit en compassion ; il vint en aide, devint amoureux d'elle et l'épousa. Quand elle mourut, il reprit la couronne d'or qu'il lui avait un jour donnée et la plaça parmi les étoiles.

Il pensait toujours à cette mère qu'il n'avait jamais connue ; il désirait si ardemment la voir qu'il se décida enfin à entreprendre la terrible descente dans le monde souterrain afin de l'y chercher. Quand il l'eut trouvée, il défia le pouvoir de la Mort, qui refusait de la lui rendre ; et la Mort céda.
Dionysos emmena donc sa mère mais non pour la faire vivre sur la Terre ; il la fit pénétrer dans l'Olympe où les dieux consentirent à l'accepter parmi eux, une mortelle, certes, mais la mère d'un dieu et par là, digne de vivre parmi les immortels.

Le Dieu du Vin savait se montrer bienveillant et aimable, mais cruel aussi, à l'occasion ; il lui arrivait de pousser les hommes à accomplir des actions déplorables ; souvent il les rendait fous.
Les Ménades, ou les Bacchantes ainsi qu'on les nommait encore, étaient des femmes rendues délirantes par le vin.
Hagardes, elles se précipitaient à travers bois, se lançaient à l'assaut des collines et les dévalaient en poussant des cris aigus et en agitant des thyrses, verges, emboutées de pommes de pin. Rien ne pouvait les arrêter. Elles mettaient  en pièces les animaux sauvages qu'elles croisaient au passage et en dévoraient les lambeaux de chair sanglants.


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