Ils annoncèrent que les jeunes filles qu'ils avaient capturées s'étaient toutes enfuies dans la montagne ; les liens dont ils les avaient chargées se dénouaient aussitôt, les portes de la prison s'étaient ouvertes d'elles mêmes :

"Cet homme apporte avec lui, bien des prodiges à Thèbes..." 
dirent ils


 
 

Penthée à présent, n'écoutait plus rien que sa colère et son mépris. Il s'adressa rudement à Dionysos, qui répondit avec la plus grande douceur ; on eût dit qu'il tentait de toucher le coeur du Roi et de dessiller ses yeux afin de l'amener à comprendre qu'il se trouvait face à face avec la divinité. 
Il l'avertit que personne, pas même le Roi, ne pourrait le retenir prisonnier car dieu viendrait le délivrer.
 

"Dieu ?"
dit Penthée, d'un ton railleur,

"Oui, "
répondit Dionysos, 

"Il n'est nulle part où mes yeux puissent l'apercevoir".
Penthée

" Il est ici et voit ma souffrance.
"Il est où je suis", 
"Tu ne peux le voir car tu n'es pas pur".
répliqua Dionysos,


 


Avec colère, Penthée donna à ses soldats l'ordre d'enchaîner Dionysos et de le mener à la prison, et Dionysos dit en le quittant : 
 

"Les torts que tu me fais, c'est aux dieux que tu les faits".

Mais, c'est le cachot ne pouvait retenir Dionysos. Il sortit et revint trouver Penthée, le suppliant à nouveau de céder au pouvoir divin qui se manifestait si clairement par ces prodiges et de faire bon accueil à ce culte d'un Dieu nouveau et puissant.

Penthée, cependant, l'accablait d'insultes et de menaces, si bien que Dionysos l'abandonna à son destin. 

Il ne pouvait en être de plus tragique.


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